Air trop sec : les solutions pour humidifier l’air dans votre maison
L’hiver est particulièrement propice à l’assèchement de l’air intérieur, ce qui peut être source d’inconfort et générer des problèmes de santé.
L’importance du taux d’humidité pour le bien-être
Le degré d’hygrométrie a une influence directe non seulement sur le confort global ressenti, mais aussi sur notre santé.
Un air trop sec peut en effet conduire à un assèchement des muqueuses et engendrer des problèmes de respiration. Il en résulte une mauvaise oxygénation du sang, ce qui peut se traduire notamment par une gorge qui gratte, une peau plus sèche, des démangeaisons ou des yeux qui piquent ou qui larmoient pour tenter de compenser la déshydratation.
Pendant la nuit, la manifestation de tous ces symptômes peut vous empêcher de dormir et/ou vous réveiller. Un air trop sec dans la chambre est donc fortement nuisible au sommeil.
Par ailleurs, la sécheresse des muqueuses de la gorge peut non seulement provoquer des irritations mais favorise également la sensibilité aux infections.
Chez de nombreuses personnes, une hygrométrie trop faible provoque aussi des maux de tête.
Air trop sec dans la maison : causes possibles
- Un chauffage trop élevé : lorsqu’ils fonctionnent à plein régime et ou simultanément, radiateurs, chauffage au sol, cheminées, poêles, etc. ont tendance à assécher l’air.
- Un excès de climatisation : de même, les systèmes de climatisation assèchent considérablement l’air (généralement d’environ 30 %).
- Une mauvaise ventilation : lorsque l’air extérieur est sec et froid comme en hiver, on veillera à ne pas aérer trop longtemps les pièces pour ne pas trop assécher l’air ambiant.
Quel est le taux d’humidité idéal dans une maison ?
On s’accorde généralement pour dire que le degré d’hygrométrie idéal dans une habitation à 20°C doit se situer autour de 50 %. À noter que cette valeur n’est pas absolue puisqu’elle dépend aussi de la température extérieure : plus il fait froid dehors, plus le taux d’humidité idéal sera faible. À l’inverse, l’hygrométrie idéale d’une maison sera plus élevée en été.
Mais ce n’est pas tout : chaque pièce a son propre taux d’humidité idéal. Tout dépend en effet de l’utilisation que l’on fait de telle ou telle pièce. Ainsi, le pourcentage d’humidité pourra être plus élevé dans les pièces d’eau, comme la salle de bain ou la cuisine par exemple, où les activités domestiques produisent régulièrement une certaine quantité de vapeur. L’important est d’aérer fréquemment pour éviter l’apparition de moisissures.
Il faut savoir également que l’hygrométrie d’une chambre aura tendance à augmenter la nuit avec la respiration des dormeurs qui émettent de la vapeur d’eau dans l’air. Le degré d’humidité pourra donc être légèrement plus faible dans l’espace nuit.
Les valeurs suivantes sont donc données à titre indicatif :
Pièces à vivre 40 – 60 %
Bureau 40 – 60 %
Chambres 40 – 60 %
Salle de bain 50 – 70 %
Cuisine 50 – 60 %
Cave 50 – 60 %
NB : ne vous affolez pas si votre hygromètre affiche des valeurs supérieures à la grille ci-dessus. Refaites régulièrement des mesures et commencez à vous inquiéter uniquement si vous voyez que les chiffres que vous obtenez se maintiennent durablement au-dessus des valeurs théoriques.
Comment mesurer le taux d’humidité dans une maison ?
Pour évaluer le niveau d’humidité dans une pièce, vous pouvez utiliser un hygromètre ou thermo-hygromètre, dont la fonction est de donner des indications sur le climat ambiant. En plus du taux d’humidité exprimé en pourcentage, l’appareil affiche également la température ambiante, ces deux valeurs étant naturellement liées.
Gardez également un œil sur la température qu’il fait à l’extérieur. Vous pourrez ainsi décider en toute connaissance de cause si vous pouvez ouvrir vos fenêtres sans risquer d’aggraver la qualité de l’air dans votre maison.
Pour ne pas risquer de fausser les mesures, l’hygromètre ne devrait pas être accroché au mur, mais placé au centre de la pièce, loin des sources de chaleur (cheminée, radiateurs, etc.) et des courants d’air (fenêtres). Comparez les valeurs obtenues avec celles reportées dans le tableau présenté plus haut. Si votre hygromètre affiche un pourcentage compris dans la fourchette indiquée, c’est que tout va pour le mieux. Si ce n’est pas le cas, contrôlez les valeurs affichées par votre appareil sur plusieurs jours.
Une mesure isolée ne veut pas dire grand-chose sur le niveau d’humidité. Si vous obtenez la même valeur dans toutes les pièces de votre habitation, c’est que l’appareil est probablement défectueux.
Sachez enfin qu’il existe aussi des applications mobiles (sur les IPhones notamment) qui mesurent le pourcentage d’humidité, même si les valeurs seront certainement moins précises que celles d’un hygromètre normal.
6 astuces, avec ou sans électricité, pour humidifier l’air dans une pièce
1. Assurer une bonne aération
- Fonctionne sans électricité
- Moyennement efficace
L’aération par les fenêtres peut vous permettre de maintenir un bon taux d’humidité chez vous. Cette méthode consiste à ouvrir les fenêtres en grand plusieurs fois par jour, pendant une dizaine de minutes pour faire entrer l’humidité extérieure. Veillez à éteindre le chauffage pendant que vous aérez. Pour humidifier l’air de votre habitation, vous obtiendrez les meilleurs résultats par temps pluvieux ou en cas de grosses chaleurs.
2. Installer des aérateurs de fenêtre
- Sans électricité
- Efficace
Si vous n’avez pas le temps d’aérer manuellement, les aérateurs de fenêtre représentent une solution très pratique. Installés dans la feuillure ou sur la partie supérieure du cadre, ils assurent une ventilation permanente passive, même fenêtre fermée. Le renouvellement constant de l’air intérieur est automatique et permet de maintenir le niveau d’humidité à un niveau confortable.
3. Ajouter des plantes d’appartement
- Sans électricité
- Moyennement efficace
Les plantes vertes agissent comme un humidificateur naturel. Les plus efficaces pour humidifier l’air ambiant sont l’herbe de Chypre, le papyrus du Nil (Cyperus papyrus), le dragonnier, le lys vert, le tilleul d’appartement et le bambou d’intérieur. Pour ressentir une amélioration sensible de la qualité de l’air dans votre logement, il faut néanmoins compter trois plantes relativement importantes pour une pièce d’environ 20 m2.
Si vous optez pour ce type de solution, adoptez également l’astuce suivante : humidifiez de temps en temps la surface des feuilles avec un vaporisateur. Vous ferez du bien non seulement à vos plantes, mais vous contribuerez également ainsi à augmenter l’humidité de l’air ambiant. Vous prendrez soin bien sûr de vérifier que cette méthode est bien adaptée aux variétés que vous possédez.
4. Mettre des humidificateurs sur les radiateurs
- Fonctionne avec le chauffage
- Efficace
Il s’agit de petits récipients d’eau que l’on accroche aux radiateurs. En se réchauffant au contact du radiateur, l’eau s’évapore dans la pièce, permettant ainsi d’humidifier l’air sec d’une pièce chauffée. Les humidificateurs pour radiateurs fonctionnement sans électricité mais doivent être régulièrement remplis à la main, ce qui suppose donc un contrôle constant du niveau d’eau. Il convient également de nettoyer régulièrement les récipients pour éviter le développement des bactéries.
5. Investir dans un humidificateur d’air électrique
- Fonctionne à l’électricité
- Efficace
À partir d’une certaine gamme de produit, un humidificateur électrique peut contribuer efficacement à augmenter le pourcentage d’humidité dans une maison. Choisissez un appareil avec un réservoir d’eau adapté aux dimensions de la pièce. Cette solution vous permet de mesurer et de réguler automatiquement le degré d’hygrométrie. L’inconvénient : ces humidificateurs d’air consomment de l’électricité et comme les fontaines d’intérieur, ils doivent être régulièrement nettoyés pour éviter le développement des bactéries. Arrivés en fin de vie, ces appareils doivent être remplacés et génèrent par conséquent des déchets spécifiques difficiles à valoriser.
6. Installer une fontaine d’intérieur
- Fonctionne à l’électricité
- Moyennement efficace
Généralement utilisées pour la déco, les fontaines d’intérieur peuvent également contribuer à l’humidification de l’air ambiant grâce à l’évaporation de l’eau. Ce type d’objet fonctionne généralement à l’électricité et doit être nettoyé régulière ment pour éviter l’accumulation des bactéries. Sur le plan de l’efficacité, cette solution ne permet d’augmenter le taux d’humidité que de manière très ponctuelle.
5 remèdes de grand-mère pour humidifier une pièce naturellement
Pour compléter notre tour d’horizon des méthodes qui permettent d’augmenter le taux d’humidité dans une maison, nous vous présentons maintenant 5 remèdes de grand-mère ponctuels mais simples et rapides à mettre en œuvre. Dans tous les cas, il convient de vérifier que la circulation de l’air chez vous est bonne afin d’éviter que les mesures proposées ne produisent l’effet contraire.
1. Faire marcher la bouilloire
Pour humidifier une pièce, vous pouvez remplir à moitié votre bouilloire puis mettre l’eau à chauffer en laissant le couvercle ouvert. La vapeur d’eau produite se dispersera dans l’air ambiant. Veillez par contre à ne pas laisser chauffer votre bouilloire sans surveillance.
2. Faire sécher son linge ou les serviettes mouillées à l’intérieur
Cette astuce représente une excellente façon d’allier le pratique à l’utile. Le fait d’étendre des vêtements ou des serviettes de bain mouillés. En séchant, votre linge contribuera à humidifier la pièce naturellement.
3. Laisser la porte de la salle de bain ouverte après la douche
En s’échappant par la porte de votre salle de bain ouverte, la vapeur d’eau produite pendant la douche par exemple vous permettra d’humidifier l’air dans les pièces voisines. Pour optimiser cet effet, vous veillerez bien sûr à ne pas ouvrir la fenêtre de la salle d’eau.
4. Repasser
La vapeur produite par le fer à repasser contribue aussi à l’humidification de l’air intérieur.
5. Placer des coupelles d’eau sur les radiateurs
Selon le principe des saturateurs ou humidificateurs de radiateur, vous pouvez déposer un récipient d’eau sur vos radiateurs. En chauffant, l’eau va s’évaporer et réduire la sécheresse de l’air dans la pièce. Pour pouvez également utiliser ces récipients pour diffuser des huiles essentielles. Dans tous les cas, veillez à nettoyer régulièrement les coupelles pour éviter leur encrassement et le développement des bactéries.
Questions fréquemment posées
Un air trop humide est-il nuisible ?
Un air trop humide est aussi préjudiciable qu’un air trop sec.
Un degré d’hygrométrie supérieur à 60% peut, à moyen terme, entraîner l’apparition de moisissures, qui vont altérer non seulement l’apparence et la structure du bâtiment, mais aussi la qualité de l’air intérieur. Les spores sont en effet un véritable polluant de l’air et peuvent être à l’origine d’allergies, d’asthme et autres problèmes de santé.
De même, une maison trop humide est propice à la prolifération des acariens.
Quel est l’intérêt d’humidifier l’air d’une chambre en cas de toux ou de rhume ?
Le chauffage et la climatisation assèchent non seulement l’air mais aussi nos muqueuses,
qui deviennent plus fragiles. De petites lésions peuvent se former et favoriser la pénétration d’agents pathogènes responsables des rhumes et autres infections respiratoires. Augmenter l’hygrométrie permet d’humidifier les muqueuses qui peuvent ainsi se régénérer. Un air plus humide favorise également la respiration et l’oxygénation du sang.
Pourquoi l’air est-il plus sec en hiver ?
En hiver, les fenêtres restent la plupart du temps fermées pour se protéger contre le froid. C’est aussi pour cette même raison que les maisons sont chauffées. Il arrive aussi souvent que le four, le chauffage et un poêle ou une cheminée soit allumés en même temps.
En chauffant, l’air ambiant devient plus sec. Or, le fait d’aérer en faisant pénétrer l’air extérieur, plus sec en hiver, ne permet pas d’humidifier l’air intérieur.
La présence d’un aquarium peut-elle contribuer à humidifier l’air intérieur ?
Un aquarium peut contribuer à augmenter le niveau d’humidité d’une pièce. Pour cela, il suffit de retirer le couvercle pour permettre à l’eau d’évaporer naturellement dans l’air.