Porte anti-effraction : renforcer la sécurité des portes d’entrée

Pourquoi et comment protéger la porte de votre logement

Les portes extérieures représentent une zone particulièrement vulnérable aux cambriolages. Sachant que les voleurs doivent agir vite et sans se faire remarquer, le facteur temps joue un rôle déterminant.

Plus ils seront retardés dans leur tentative d’intrusion, plus ils auront tendance à renoncer à leur projet.

Découvrez comment optimiser la résistance à l’effraction d’une porte d’appartement, d’une porte d’entrée, d’une porte-fenêtre ou d’un accès garage.

6 éléments clés pour sécuriser une porte palière ou une porte d’entrée 

Le niveau de protection apporté par un bloc-porte dépend bien entendu de la qualité de l’installation, mais aussi de la résistance offerte par chacun de ses éléments. La moindre défaillance peut être fatale et utilisée par les cambrioleurs pour forcer la porte et s’introduire chez vous. Il faut savoir en effet que la résistance d’un bloc porte est toujours égale à la résistance de son élément le plus faible.

Voici donc les éléments clés à prendre en compte :

La quincaillerie

Problème : attention aux pièces de quincaillerie accessibles depuis l’extérieur. Un cambrioleur aura vite fait de les démonter pour accéder ensuite au cylindre de serrure.

Solution : investir dans des pièces de quincaillerie impossibles à dévisser de l’extérieur.

Les paumelles (ou gonds)

Problème : la plupart des cambrioleurs s’attaquent aux paumelles pour tenter d’enfoncer ou de dégonder une porte.

Solution : des paumelles renforcées permettent de mieux résister aux tentatives de dégondage. Les protections anti-dégondage placées côté paumelles au niveau du vantail et de l’huisserie permettent ainsi d’améliorer la résistance à l’effraction.

Le cylindre

Problème : si le cylindre dépasse de la porte ou de la poignée, celui-ci peut être cassé avec un marteau ou arraché à l’aide d’une paire de pinces.

Solution : opter pour un cylindre haute sécurité ne dépassant pas ou très peu (maximum 2 mm).

La serrure

Problème : une serrure toute simple peut être crochetée en quelques minutes avec un outil d’usage courant.  

Solution : renforcer le verrouillage à l’aide de plusieurs crochets basculants en acier venant s’ancrer dans le dormant pour empêcher le dégondage de la porte.

La gâche 

Problème : une gâche normale peut être facilement forcée.

Solution : intégrer la gâche dans le bâti permet d’améliorer considérablement la résistance de votre porte contre les effractions. 

Le vitrage

Problème : dans le cas d’une porte vitrée ou trop légère, les cambrioleurs peuvent également casser la vitre ou enfoncer le panneau pour entrer.

Solution : choisir un vitrage de sécurité retardateur d’effraction ou des panneaux de sécurité, plus solides et plus résistants.

À quoi correspondent les classes de résistance RC2 et RC3 ?

Les classes de résistances RC (Resistance Class en anglais) permettent d’évaluer les performances des menuiseries retardatrices d’effraction en indiquant le temps pendant lequel elles peuvent résister à une tentative d’arrachage, de dégondage ou de crochetage.

Plus la classe est élevée, plus la porte est équipée pour résister aux assauts des cambrioleurs. 

Il existe au total 7 classes de résistance. Pour déterminer le niveau de protection adapté à ses besoins, il convient de prendre en compte le type de logement (maison individuelle, appartement en immeuble, etc.), le contexte (quartier à risque, maison particulièrement isolée), la valeur des biens possédés et ses propres exigences en matière de sécurité.

Attention : en règle générale, les classes RC2 et RC3 sont suffisantes pour les portes d’entrée et palières, indépendamment du contexte et des risques qui y sont associés.

Le respect des normes RC2 ou RC3

Beaucoup de fabricants offrent un large choix de modèles de portes avec d’innombrables possibilités de personnalisations et qui, au final, ne se distinguent que par de très petits détails. Mais pour être certifiée RC2 ou RC3, chaque porte doit d’abord être fabriquée puis testée en laboratoire. Or ce principe de certification est absolument incompatible avec le processus de production des fabricants qui proposent du sur-mesure avec une foule de combinaisons possibles.

Ce qui compte, c’est que la porte soit équipée de serrures et autres dispositifs techniques conformes à la norme RC2, ou RC3 selon les cas. De fait, la certification ne sert qu’à confirmer officiellement que les produits présentent bien les équipements de sécurité annoncés.

Portes anti-effraction RC2

Conçues pour répondre aux besoins des particuliers, ces portes d’entrée doivent être dotées d’un certain nombre de dispositifs de sécurité conformes à la norme RC2 : 

– une serrure à 3 points de fermeture avec au moins 2 crochets basculants massifs ;
– un cylindre de haute sécurité équipé d’une protection anti-perçage ;
– un vitrage de sécurité ;
– un panneau de porte renforcé ;

Portes anti-effraction RC3

Les portes de maison et d’appartement classées RC3 conviennent aux habitations nécessitant un niveau de protection anti-effraction plus élevé, que ce soit pour des raisons liées au contexte ou autres (objets de valeur, etc.).

Elles doivent être équipées d’une serrure à 5 points de verrouillage dont 4 pênes à crochets basculants en acier, ainsi que d’un panneau et/ou d’un vitrage anti-effraction.

Les recommandations de la police

Pour les portes d’extérieur, la police recommande au moins la classe de résistance RC2, dans la mesure où ce niveau de protection garantit une résistance de 3 minutes en cas de tentative d’effraction avec outil dédié, comme un pied de biche par exemple.

En d’autres termes, vous devriez vérifier que votre porte d’entrée présente les dispositifs suivants :

• un système de verrouillage multipoints comprenant des pênes à crochets basculants (par exemple : une serrure à 3 points de fermeture dont au moins 2 crochets basculants massifs)
• un cylindre de haute sécurité anti-perçage
• un vitrage de sécurité
• un panneau de porte renforcé

Par ailleurs, l’huisserie doit être parfaitement scellée dans la maçonnerie et l’installation exécutée dans les règles de l’art. Pour évaluer les performances d’une porte d’entrée, vérifiez également qu’elle respecte les normes EN anti-effraction. Vous aurez ainsi la certitude d’investir dans un produit dont la qualité a été testée et reconnue.